Ile d'Ometepe, lago de Nicaragua (Jours 8 à 10) |
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Ile d'Ometepe,
San Juan del Sur
Granada
Léon et Ocotal
(Jours 8 à 10) Mercredi 24 Août. Réveil au son de l'océan, des perroquets et autres bêtes à plumes. Nous montons dans un bus pour Rivas puis dans un taxi qui nous conduit à l'embarcadère de San Jorge. Une heure de traversée sur un lac d'huile avec les deux magnifiques volcans d'Ometepe en toile de fond et le soleil qui commence à taper sérieusement. Au passage nous faisons la connaissance d'un italien qui habite sur l'île depuis trois ans et possède une ferme auberge écologique. Arrivée à Mogoyalpa vers 10h30. Nous sommes gentiment harcelés par un tas de chauffeurs de taxi, de camionnette ou d'objets roulants vaguement identifiable, qui nous propose de nous conduire où l'on veut pour une somme exorbitante (pour le pays). Nous décidons d'attendre le bus qui arrive 45mn plus tard. Direction "el Quino", le carrefour qui permet de passer sur la partie sud de l'île (celle du volcan Maderas). Nous y arrivons vers 12h30 et attendons, à côté d'un champ de bananiers, le bus qui doit (enfin) nous mener à Balgüe. Quelques bus, vélos, piétons, vaches passent devant nous, puis plus rien pendant de longs moments, et enfin notre bus arrive vers 13h40. Nous quittons la route principale pour un chemin de terre totalement défoncé. Le bus avance vraiment péniblement si bien qu'un passager (sportif) en sort et se met à courir devant. Il ne tarde pas à nous distancer malgré notre vitesse vertigineuse (10 kms/heure dans les descentes!). Les vues magnifiques sur le lac et sur le volcan Maderas nous consolent à peine de ce trajet interminable. Finalement nous arrivons à Balgüe vers 14h50 et commençons notre marche vers la Finca Magdalena, 1 km plus loin (et plus haute!) sur le flanc du volcan Maderas. Avec nos 18 kilos de bagages (chacun) et un arrêt pour filmer un singe hurleur qui se prélasse sur une branche juste au dessus de notre tête, nous parvenons enfin à l'auberge vers 15h10 (7 heures après être partis de San Juan del Sur à 50kms de là!). Depuis la terrasse de la finca, superbe vue sur le volcan Concepcion, sur le lac et sur les plantations de café qui entourent la ferme. Petite marche ensuite derrière l'auberge à la recherche des fameux pétroglyphes. Nous en découvrons un et tombons nez à arbre avec une famille de singes qui se balade au sommet d'un grand feuillu. Retour à la finca plein les pattes et repos sur la terrasse panoramique (lecture + bière + repas + bière...). Nous assistons au passage d'un orage qui se déplace sur le lac et ne tarde pas à recouvrir la volcan concepcion avant de continuer sa route et d'illuminer l'horizon tout entier. Jeudi 25 Août. Petit déjeuner sur la terrasse. Les deux volcans de l'île sont encore masqués par des nuages et une légère brume tombe sur la plantation de café. Nous partons nous balader sur le sentier qui débute derrière la finca. Nous retombons sur le pétroglyphes de la veille puis une série de pétroglyphes dispersés dans la forêt. La plupart possèdent des formes circulaires et semblent parfois représenter des papillons (qui foisonnent ici). Nous traversons également une bananeraie qui bénéficie d'une magnifique vue sur le lac. Après deux heures de marche tranquille, nous retournons à l'auberge où nous faisons connaissance de quelques routards : Axel d'Aubagne, parti de New York il y a 4 mois et qui envisage de passer en Amérique du sud par voie maritime; Estelle et Blandine de baroudeuses de Belfort, parties de San Jose il y a 1 mois; Jumpeï, un japonais de Kobe; Joël un nicaraguayen et Marco un états-unien d'Atlanta. Cette joyeuse bande maîtrise l'espagnol et voyage ensemble depuis une dizaine de jours. En début d'après midi nous repartons flâner en direction de Santo Domingo. Sous la chaleur écrasante, nous abandonnons l'idée d'atteindre la plage et rebroussons chemin après une bonne heure de marche. Peu avant l'arrivée à la finca, nous retombons sur l'arbre à singes de la veille qui est remarquablement fourni. Apparemment c'est l'heure de la sieste et les primates sourcillent à peine lorsque l'on se rapproche de l'arbre. Fin d'après midi dans les hamacs de la terrasse, à siroter quelques sodas et à contempler l'orage qui s'approche à petits pas. La soirée s'annonce animée : nos potes routards arrivent peu à peu et s'installent avec nous. Quelques cervezas pour commencer, puis Joël, Jumpeï et Marco décident de descendre à Balgüe pour acheter du guaron, un alcool local de basse qualité qui ressemble plus à un désinfectant puissant qu'à une eau de vie traditionnelle. A côté de nous, deux nicaraguayens chantent et jouent de la guitare avec énergie tandis que nos conversations en espagnol (la langue officielle de la soirée) se font de plus en plus confuses. Le guaron finit de nous achever un par un et nous rejoignons notre chambre peu après une heure du matin (les derniers!). Vendredi 26 Août. Départ à 8h30 de la finca magdalena avec le mini bus qui rejoint Altgracia. Au fur et à mesure que nous avançons sur la route défoncée avec radio sandino en fond sonore de nouvelles personnes montent dans ou sur le van déjà plein. Arrivée à Altagracia 1h45 plus tard. La ville est articulée autour d'un parc central ombragé où chiens, chats et cochons se croisent entre les vendeurs éparpillés. Nous dégotons un petit hôtel sympa avec une chambre donnant sur une petite cours intérieure et une superbe vue sur le volcan concepcion en prime. Ville très très tranquille : vendeurs ambulants silencieux, hommes somnolents à l'ombre de grands cocotiers, vélos arpentant doucement les ruelles poussiéreuses...
Infos pratiques : (1 euro = 20 cordobas environ, en Août
2005)
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