Jeudi 14 juin: Voir récits La Havane

Vendredi 15 juin (La Havane - Cienfuegos):
Réveil à 5h40 pour quitter la casa "Mildred y Gonzalito" à 6h dans une vieille Chevrolet bleue (celle de Gonzalito qui fait aussi taxi!). Ce matin, nous prenons un bus pour Cienfuegos, la perle du sud, fondée par le français Louis de Clouet en 1819. A proximité de notre destination, nous observons des champs totalement inondés. Finalement c'est la route qui finie par être totalement recouverte d'eau (ce qui n'intimide pas notre chauffeur pour autant). En fait 15 jours plus tôt une tempête tropicale assez forte est passée dans la région, elle a coupé plusieurs routes et fait plusieurs morts... le début de la saison des pluies et des ouragans! Arrivés à Cienfuegos, le proprio de l'hostal Union nous repère facilement à la sortie de la station (il y a peu de touristes qui descendent ici). Sa casa contient deux étages (l'étage supérieur nous est réservé). Après le pot de bienvenue, nous partons explorer le centre ville. L'architecture néoclassique des colonnes et des façades peintes dans des tons pastels tranchent avec le style architectural du vieux Havane. Par contre, comme à La Havane,  les vieilles voitures américaines parcours les boulevards et les gens se retrouvent le long du malécon à la nuit tombée (malécon qui donne sur la bahia de Cienfuegos). En revanche,  la ville est plus propre, visiblement plus riche et beaucoup plus calme que La Habana. Question température par contre c'est kif-kif,  la chaleur moite et écrasante nous empêche de visiter de fond en comble le centre-ville... on se contentera des grandes lignes.

Samedi 16 juin (Cienfuegos-Trinidad):
Dernière balade dans les rues de Cienfuegos, notamment pour observer l'Arco de Triunfo, monument francophile célébrant l'indépendance cubaine! Au passage nous sommes étonnés de l'animation qui règne dans les rues avec des marchandises disposées à même les trottoirs ou autour des boutiques. Vers 11h50, nous quittons la ville pour rejoindre Trinidad, située à 1h30 plus au sud et plus à l'est. A peine arrivés des dizaines de rabatteurs nous assaillent! Nous parvenons à forcer le barrage et à fuire l'agitation! Un peu plus loin, en zone calme, un homme nous aborde pour nous proposer une casa. Pouvant discuter de manière plus zen, nous acceptons de le suivre pour la visiter. Finalement nous sommes conquis par le lieu, bien situé, calme, bon rapport qualité-prix, terrasse panoramique agréable, propriétaires charmants... banco, on signe pour 3 nuits! Ensuite premiers pas dans la ville, véritable musée à ciel ouvert, ville coloniale superbe fondée par le conquistador Diego Velazquez de Cuellar en 1514. Au programme de la visite: demeures coloniales colorées agrémentées de persiennes en bois; églises de différents styles, ruelles pavées parcourues par des chevaux tirant de petites calèches, etc... Evidemment très touristique en haute-saison, mais là visiblement c'est la saison basse! L'hyper centre est parsemé de restaurants et autres boutiques "touristes friendly" mais on peut y échapper facilement et revenir au contact de la population en parcourant 300-400m environ! Bref, bonne atmosphère, notamment autour du parque Cespedès à la nuit tombante (quand les locaux viennent prendre l'air moins chaud), à eux pas de la casa "4 esquinas", où nous logeons...

Dimanche 17 juin (Trinidad):
Après une nuit difficile pour Carine & Yuna (gastro), nous décidons de nous rendre à playa Ancon, à 12kms plus au sud. Pour cela pas d'autres choix que d'emprunter un bus touristique à toit panoramique (il y a aussi le taxi mais c'est plus cher et moins fun et aucun transport publique ne s'y rend). Jolie route de campagne vallonnée avant de profiter du sable blanc, de la farniente et de la mer chaude. Petit bémol, des méduses microscopiques semblent également apprécier les lieux et vraisemblablement ont piquées (sans gravité) deux touristes! Retour à la casa en début d'après-midi et re-farniente (dehors il fait vraiment trop chaud maintenant). Nous ressortons un peu plus tard, même si la canicule n'a pas cessée et partons nous réfugier dans une petite auberge sympathique. Un duo de musiciens (base, violon, voix, boite à rythme) façon jazz-bossa-afro-cubano fait groover notre diner! Peu après nous découvrons un petit quartier populaire où les sonos rivalisent de décibels, tandis que les gens prennent l'air et le rhum assis sur le pas de leur porte! Au milieu de la route des chevaux en liberté déambulent en liberté à proximité de groupes d'enfants. A la nuit timbante, l'atmosphère est toujours lourde, chaude et humide....

Lundi 18 juin (Trinidad):
Dernier jour à Trinidad. Aucun plan particulier pour aujourd'hui sinon se perdre au hasard des rues. Nous alternons donc entre les ruelles du centre ville (touristique mais magnifique), les quartiers périphériques (authentiques et plein de vie) et la casa particular (point de repli idéal pour échapper à la canicule). Fin de journée dans l'auberge tranquille de la veille (tapas, mojito, piña colada... ).

Mardi 19 juin (Trinidad - Sancti Spiritus):
Départ de Trinidad à 8h00 pour rejoindre Sancti Spiritus petite ville située au centre de Cuba à 1h00 de là. Après le trajet en bus, une moto-taxi nous conduit au parque centrale tandis que Yuna vomit dans un sac plastique! La première casa visitée est complète, la seconde est réservée aux cubains. Nous acceptons de suivre un jeune homme qui nous conduit vers une petite casa située dans une petite rue isolée du centre-ville. Rapport qualité prix acceptable, nous resterons ici ces deux prochaines nuits. Malgré un vieux passé coloniale comme Trinidad (la ville a fêté ses 500 ans en 2014), Sancti Spiritus possède des constructions moins spectaculaires que sa voisine. En revanche, l'atmosphère qui s'y dégage est très agréable, les sourires à notre encontre sont omniprésents et le spectacle des enfants jouant au foot sur les places publics est très sympathique! Bref, de bonnes vibrations. Fin de journée à siroter un rhum blanc bon marché dans un petit troquet populaire.

Mercredi 20 juin ( Sancti Spiritus):
Objectif nul pour aujourd'hui! C'est à dire aucun plan, nous allons nous perdre dans les rues de Sancti-Spiritus et simplement profiter de l'ambiance et observer la vie locale. Nous arpentons donc les rues colorées aléatoirement et assistons au spectacle de la rue: voitures à cheval, cireurs de chaussures, boutiques hyper spécialisées (gasoil, produits ménagers, etc...) et extrêmement peu achalandées. Au passage nous jetons un œil à la très belle église bleue "paroquial mayor del espiritu santo" qui contient un magnifique retable en bois (à dominance bleue également).

Jeudi 21 juin (Sancti Spiritus - Camaguey):
Après un dernier petit dej. dans notre café préféré ( cubita), nous interceptons une moto-taxi pour le terminal de bus de Sancti-Spiritus. Un bus Viazul nous conduit à Camaguey en 4h10. Au passage, arrêt de 30mn dans une cafeteria spécialement conçue pour les touristes (en terme de prix surtout...). Finalement, nous parvenons à la casa particular "Natural Caribe" conçue par un architecte camagüeyen dans un style tropical minimaliste (le prix n'est pas plus élevé pour autant). Terrasse panoramique très agréable depuis laquelle nous apercevons "la iglesia del sagrado de Jesus", très originale car elle n'est pas colorée mais grise et gothique (comme chez nous quoi!). S'il n'y avait pas un groupe de percussions qui résonnait au loin, on se serait presque cru sur une place de village français (en période de canicule!). Petite balade au hasard des rues et premier verdict: le plan de ville labyrinthique vanté par le Lonely Planet n'a absolument rien d'extravagant pour un européen habitué aux villes conçues au moyen-âge ou à l'époque romaine! Certes tout ceci a été pensé pour protéger les habitants des attaques de pirates mais nous on a franchement l'habitude des rues non perpendiculaires entre elles (venez faire un tour dans le centre de Toulouse les rédacteurs du Lonely....). Nous traversons quelques places agréables et nous arrêtons au bar le Cambio (le changement), un petit troquet couvert de graphitis où la jeunesse nous apparait plus branchée que dans les précédentes villes traversées (La Havane mise-à-part). Camaguey contient de nombreuses galeries, musée et même une rue entière faisant référence au cinéma d'auteur (un salon de coiffure porte le nom "el marrido de la peluqueria", c'est-à-dire, le mari de la coiffeuse, de Patrice Leconte). En résumé une ville moins "tape à l'œil"  que Trinidad, moins authentique que Sancti-Spiritus mais qui semble posséder sa propre "personnalité"... à creuser!

Vendredi 22 juin (Camaguey):
Dernier jour à Camaguey. Nous débutons la journée par un copieux petit déjeuner dans le patio de la casa. Puis, direction l'église néo-gothique d'en face pour profiter d'une vue à 360° sur le ville (depuis le sommet). Tout en haut d'un étroit escalier en colimaçon une chouette perchée sous le clocher principal accapare finalement notre attention. Après cette escapade nous nous rendons au cimetière de la ville qui "accueille" quelques personnalités cubaines, dont ignacio Agramonte, le héros indépendantiste local qui "logé dans une tombe bleue. Il est à peine 10h du matin mais le troquet qui fait l'angle sur la place du cimetière (d'où s'échappe une bruyante musique festive) est déjà plein de gens fatigués par l'alcool (du rhum principalement). Ensuite, errance dans les ruelles écrasantes de chaleur, bercées par les appels des vendeurs ambulants en charrette (ananas, mangues, etc...), le long des boucheries, poissonneries (sans système réfrigérant), des salons de coiffure à domicile, jusqu'à la charmante plaza del Carmen. Puis retour au centre ville par la plaza de los trabadojes (place des travailleurs) qui comprend deux portraits du Che puis par la plaza Agramonte qui contient la statue équestre du héros camagueyen. Finalement, totalement privés d'ombre, nous n'avons pas d'autres alternatives que de rentrer à la casa nous réfugier. Peu avant de ressortir, un puissant orage tropical éclate. La pluie qui tombe encourage de minuscules grenouilles à traverser le patio (elles semblent mesurer moins d'un centimètre!). Finalement retour au resto de la veille (le café ciudad) où un concert afro-cubano-latin-jazz très cool a lieu!

Samedi 23 juin au Vendredi 29 juin: Voir récits Santiago de Cuba et Baracoa

Samedi 30 juin (Santiago de Cuba - Santa-Clara):
Départ de Santiago de Cuba vers 20h. 12 heures de bus sans embuche (si on exclue les cucarachas se baladant autour des toilettes du bus) pour atteindre Santa Clara vers 8h du matin. Une mototaxi nous conduit au parque central d'où nous rejoignons la casa de Mercy tenue par un vieux couple très sympa. Peu de temps après nous attendons 45mn à l'agence Cubatur pour acheter des billets pour visiter la fabrique de tabacs, jusqu'à ce qu'un employé nous signal qu'elle est fermée le week-end et le lundi! Merci au Lonely Planet qui ne le mentionne pas! Nous décidons de partir en calèche pour la paza de la révolucion qui contient le mausolée de Che Guevara. Pour être plus précis cette grande place écrasante de chaleur contient un monument avec une énorme statue en bronze représentant le Che qui surplombe un petit mausolée où figure la sépulture du Che et celle de ces compagnons tués en Bolivie. En face du mausolée, un petit musée retrace la vie d'Ernesto Guevara, documents à l'appui (blouse de médecin, tenus militaires, armes, photos, etc...). Retour au centre-ville en mototaxi, puis direction la boutique de rhum et de cigares qui fait face à la fabrique (fabrique fermée!) avant de rejoindre le musée à "la toma del tren blindado" qui contient quelques wagons d'un train blindé que Che Guevara et 18 de ces hommes firent dérailler le 29 décembre 1958, venant à bout en 1h30 de 350 soldats de Batista. Bataille décisive sur la route de La Havane! En fin d'après midi, nous rejoignons le Mejunje, un bar alternatif qui passe par tous les style. Ce soir malheureusement c'est style "rencontre du 3ème âge" avec une sonorisation plutôt aléatoire. Nous ne nous attardons pas trop et partons manger à "el Gobernator", un restaurant d'état installé dans une demeure de style coloniale incroyable (ancien bureau du gouvernement). Le décors somptueux et les manières caricaturales des serveuses tranchent un peu avec la qualité de la bouffe (pas vraiment à la hauteur du cadre). Nous rejoignons le parque central où nous assistons au spectacle bruyant des oiseaux tropicaux qui s'agglutinent dans les arbres.

Dimanche 1 juillet: Voir récits La Havane

Quelques infos pratiques:
Argent: deux monnaies utilisées, le convertible peso ou CUC (surtout pour les touristes) et le peso cubano ou CUP (surtout pour les cubains).
1 CUC = 25 pesos cubano = 1$
Hostal Union à Cienfuegos = 15,5 CUC par nuit
Hostal cuatro esquinas à Trinidad = 15 CUC par nuit
Hostal à Sancti Spiritus = 20 CUC par nuit
Hostal "Natural Caribe" à Camaguey = 25 CUC par nuit
Casa Mercy à Santa Clara = 25 CUC par nuit
Calèche (à Sancti Spiritus): 2 pesos cubano par personne
Bus impérial Trinidad - Playa Ancon = 5 CUC par personne - Paarasol + siège sur la playa Ancon (4 CUC/adulte)
Bus Viazul (https://www.viazul.com/):
La Havane - Cienfuegos: 20 CUC/adulte, 10 CUC/enfant (5h00 de trajet)
Cienfuegos - Trinidad: 6 CUC/adulte, 3 CUC/enfant (1h30 de trajet)
Sancti Trinidad - Sancti Spiritus: 6 CUC/adulte, 3 CUC/enfant (1h20 de trajet)
Sancti Spiritus - Camaguey: 15 CUC/adulte, 7,5 CUC/enfant (4h00 de trajet)
Camaguey - Santiago de Cuba: 18 CUC/adulte, 9 CUC/enfant (6h00 de trajet)
Santiago de Cuba - Santa Clara: 33 CUC/adulte, 16,5 CUC/enfant (12 heures de trajet)
Santa Clara - La Havane: 18 CUC/adulte, 9 CUC/enfant (4h00 de trajet)