Nord-Ouest Argentin (Jours 22 à 24)
Dimanche 22 Août, lever vers 9h00 et petit déjeuner sur la place centrale de Purmamarca puis ballade vers la montagne et le
cimetière. Dans le bus pour Jujuy (départ à 11h30) Carine est assise à coté d'une femme donnant le biberon à son... agneau
(mieux que les poules en Bolivie!). Nous prenons ensuite le bus pour Salta. Arrivée à destination, nous partons récupérer la
voiture que nous avons réservé (sur Internet) à NOA Rent a Car. Petit méli-mélo dans les mails si bien qu'aucune voiture n'est
dispo jusqu'à demain matin... mais c'est pô grave. Nous allons dîner dans un restaurant italien assez chic mais pas vraiment cher.
En plus le serveur est super cool, les parrilladas énormes (deux colossales pièces de viande par personne avec des frites) et le
petit vino tinto est pas mal du tout (un bon litre nous aide à digérer le demi boeuf grillé!).
Infos pratiques :
Lundi 23 Août, vers 8h00 nous partons récupérer notre gol (c'est une sorte de golf mais uniquement fabriquée en Amérique du sud).
Départ pour une nouvelle aventure vers 8h30. Arrêt à la station service où le pompiste lave le pare-brise tout en faisant le plein
et me propose de contrôler les niveaux. Après quelques dizaines de kms, nous prenons la direction Cachi et empruntons
la fameuse route 40 qui débute à proximité de la frontière bolivienne et traverse toute l'argentine, le long des
Andes, pour
atteindre le détroit de Magellan puis le sud de la Patagonie. Soudain plus d'asphalte, juste une petite route
caillouteuse et poussiéreuse qui file tout droit vers les montagnes, coupée par endroit par des petits ruisseaux ou carrément
par
des mares boueuses énormes. Difficile de dépasser les 40 kms/heure mais nous parvenons tout de même à doubler un bus et quelques
camionnettes et après le passage de 2 petits ponts en fer suspendus, nous grimpons allégrement la route étroite et
sinueuse qui s'accroche à la montagne. Panorama somptueux au sommet (3300m d'altitude) et non moins jolie vue lorsque nous
amorçons la descente. Nous parvenons ensuite sur une piste plus large puis sur un plateau bordée des milieux de cactus et
traversée par une route goudronnée magnifique et absolument rectiligne : la Recta Tin Tin! Après 14 kms de goudron, sans trou ni
bosse, nous reprenons la route 40 et arrivons à Cachi vers 12h00. Petite ville jolie mais lieu de rendez-vous de tous les
touristes du coin (pas si nombreux que ça, c'est vrai, mais en ce moment au dessus de 3 il y en a trop pour nous!). Après un
petit repas, nous partons pour Molinos. Deux heures de routes encore moins praticables, avec la traversée de petits hameaux
et de quelques troupeaux de chèvres. Molinos n'est pas tellement plus vivant que les villages fantômes que nous venons
de traverser. 3 touristes, 4 chiens et 5 passants arpentent les rues sans un bruit (surtout les chiens qui respectent
scrupuleusement l'heure de la sieste). Nous quittons Molinos sur la pointe des pieds (chuut!) pour rejoindre Angastaco, où nous
souhaitons planter notre tente pour y passer la nuit. Une heure de route avec quelques passages sur des corniches caillouteuses
étroites fort sympathiques et nous atteignons le village perdu au milieu d'un décors de roches et de sable blancs. Nous croisons
3,4 chiens endormis et une vieille dame qui tricote en dormant sur le pas de sa maison. Une fois de plus il n'y a pas de
camping, à peine un vague terrain vague destiné aux activités sportives (certainement fort nombreuses). Un peu dépité nous nous
apprêtons à quitter les lieux et allons quand même jeter un oeil à l'hôtel luxueux face à nous. Résultat : 35 pesos la nuit,
petit déjeuner inclus, parking, grande chambre, salle de bain, pour 3 fois moins cher qu'un Formule 1 (dingue non?)! Nous
posons donc nos affaires et repartons visiter la célèbre quebrada de las flechas qui débute aux portes de la ville. Encore une
fois c'est un véritable enchantement (n'ayons pas peur des mots!) de circuler au milieu des falaises et des formations rocheuses
blanches qui emprisonnent la petite route poussiéreuse, illuminée par une douce lumière rasante. A la nuit tombée, nous partons
nous restaurer dans le seul comedor qui fait également office d'épicerie. La patronne tricote devant une petite télé noir et
blanc tandis que quelques clients vont et viennent en jetant parfois un regard amusé dans notre direction. Retour à l'hôtel un
peu exténué par cette longue journée à la fois incroyablement paisible et terriblement mouvementée (merci les cailloux!).
Mardi 24 Août, petit déjeuner à l'hôtel en compagnie de 4 français venant de Cafayate et qui pensent avoir fait le plus dur après
les 30 kms de piste qu'ils viennent de parcourir. Nous leur annonçons la bonne nouvelle : il reste environ 200 kms de routes
poussiéreuses, caillouteuses, trouées, défoncées, étroites et cabossées... que du bonheur! Nous partons pour la quebrada de las
Conchas et traversons un désert de roches blanches sur une petite route sablonneuse très agréable. Après moins de deux heures de
route nous atteignons les environs de Cafayate au milieu des vignes (celles de Cafayate sont parmi les plus hautes du monde à
1660m d'altitude). La ville possède une jolie place centrale mais n'a pas vraiment d'intérêt mise à part ces caves (nous achetons
d'ailleurs un Torrontes Don David de Michel Torino qui fait partie des meilleurs vins blancs du pays apparemment) et sa situation
géographique. En effet, la ville est située entre les deux célèbres vallées : la quebrada de las flechas que nous venons de traverser
et la quebrada de las Conchas que nous allons emprunter pour revenir sur Salta. Après un bon petit repas, nous traversons donc la
seconde quebrada. Encore une fois joli spectacle haut en couleurs (oranges, roses et rouges principalement) mais pas aussi
flamboyant que la veille (le soleil est un peu colère aujourd'hui). Bon on va quand même pas faire les difficiles, genre vieux
routard aigri :"moi la vallée de Katmandou je trouve ça un peu surfait, je préfère les ballades hivernales sur les bords de
Loire,
hyper tendance cette année...". Non non (et non) c'est tout de même magnifique, la gargantua del diablo, el anfiteatro, sans
parler de la très belle vue du sommet d'une grande dune de sable adossée à une grande barrière rocheuse rougeâtre. Après une
cinquantaine de kilomètres nous quittons la quebrada et filons vers Salta. Nous plantons notre tente sur le sol très peu caillouteux
et très peu dur comme du béton du camping municipal de Salta (très peu difficile à trouver). Demain retour vers Buenos Aires.
Location de la voiture : 260 pesos pour 2 jours.
Hosteria Angastaco : 35 pesos/chambre double.
Camping municipal de Salta : 9 pesos pour 2 personnes avec une tente et une voiture.
