Altiplano (Jours 14 et 15)
Samedi 14 Août, 3h30 de bus pour revenir à Potosi, déclarée patrimoine naturel et culturel de l'humanité par l'Unesco. Cette ville
est célèbre pour son imposante montagne qui trône en arrière plan, surnommée "el cerro rico", c'est-à-dire, la montagne riche, en
raison des mines d'argent qui la parcourt et qui firent la richesse de la couronne espagnole (et de la vice-royauté du Pérou)
avant de tomber en décadence. La phrase de Don Quichotte, "vale une Potosi", signifie d'ailleurs : quelque chose d'inestimable
et l'expression "c'est pas le Pérou!" est une référence directe aux mines d'argent de Potosi, le gisement le plus fabuleux de
tous les temps (évidemment associé à l'un des plus grands génocides envers les indiens). Aujourd'hui les traces de la splendeur
passée de Potosi sont visibles à chaque coin de rue à travers les bâtiments colorés incroyables, les fontaines en pierre
ornées de magnifiques sculptures et les superbes églises baroques. La population quant à elle est beaucoup plus typée "indienne"
et donc beaucoup plus pauvre qu'à Sucre. Nous flânons dans les rues animées du centre et du marché et finissons la journée autour
d'une bouteille de Potosina (la célèbre bière locale).
Infos pratiques :
Dimanche 15 Août, lever vers 7h00 pour nous rendre au marché de Betanzos à une heure de Potosi. Nous sommes une fois de plus les
seuls touristes dans le bus. Même constat à l'arrivée, nous sommes un peu l'attraction du village. Il n'y a que des indiens
parlant le quechua qui remplissent les rues étroites de la petite ville en vendant des produits "non touristiques" (alimentation, farine,
oeufs, chapeaux, épices, bétails, etc...). Après une petite heure de visite, nous décidons de reprendre le bus pour Potosi. L'
expérience que nous venons de vivre est un peu étrange : nous sommes à la fois satisfaits d'avoir assisté à un marché "authentique"
qui ne s'articule pas autour des touristes mais nous nous sommes également sentis gênés de notre situation de voyeurs (on se sent
toujours moins coupable quand on est entouré de nombreux complices...) et d'avoir été persécutés
du regard par des indiens aussi perplexes que nous! Retour dans les rues, cette fois, quasi-désertes de Potosi (nous sommes dimanche
et presque tout est fermé). Fin de journée tranquille puis retour à l'hôtel assez tôt (demain nous nous devons nous lever aux
aurores pour rejoindre Tupiza). Alors que nous sombrons dans un sommeil profond, une joyeuse bande de jeunes nous tire du sommeil
en entonnant des champs très peu mélodiques. En fait quelques français discutent tranquillement tandis que des anglaises poussent
des "ouiiiiins" suivis d'éclats de rire stridents... C'est sympa, mais au bout d'une heure ça devient un peu lourd! Bref, après
ce long passage festif, nous trouvons le sommeil alors que le réveil nous arrache du lit quelques petites heures plus tard.
Bus Sucre-Potosi, compagnie "6 de Octobre" : 15 bolvianos/personne.
Bus Potosi-Betanzos : 5 bolvianos/personne (l'aller).
Hôtel Felcar : 40 bolivianos (la chambre double).
